c'est une toute petite toile (huile 28 X 12 cm) peinte très rapidement pour fixer une image perçue d'un coucher particulier sur Blois, un soir en allant au travail. Cette lumière aux tendances si vertes, inhabituelles m'a beaucoup ému et l'émotion me reste encore aujourd'hui quand mon regard se fond à mon souvenir
Peindre
huile au couteau sur toile (33 X 47 cm il me semble) offert à mon ami et médecin François C. "le Jazzman"
Il faut tout de même que je vous parle de ce qui a fait de moi un peintre, sous un autre aspect que ce que vous pourrez lire dans « un peu d'histoire ».
Longtemps je n'ai connu de la peinture que les représentations qu'on en trouve. S'il en est beaucoup que j'ai admirées, comme une sorte d'œuvre impossible à atteindre, un jour que je rendais visite à un vieil ami (l'anar dont je vous parle ailleurs) il était en train de peindre. Je connaissais depuis peu de vraie peintures de lui sans qu'elles m'émeuvent. Mais ce jour, à le voir « malaxer » la couleur du bout de sa brosse, imprimer la toile de sa vision presque spirituelle des choses, ce jour là j'ai su que je peindrai un jour.
Toucher la couleur du fond du cœur, « glaiser » la matière en couches pour lui donner la lumière au travers de celles déjà posées m'a tellement impressionné que j'ai compris ce qu'était réellement peindre. C'est autre chose que tracer des formes sur une toile pour leur donner l'apparence de, autre chose que de reporter le dessin d'une chose, d'un paysage, de … c'est transposer sa propre vision de ce que l'on ressent du dedans des tripes en usant de l'alchimie des teintes qu'on utilise par instinct, que l'on apprend en les déposant sur le support.
Tout le reste, technique, savoir faire, écoles, mains ou regards du, d'un maître, n'est qu'une sorte de fadaise, une tromperie un peu Kitch pour snobs cherchant à se faire valoir. On peint ou on fait comme! Là est toute la différence.
Quitte à paraître, jaloux, amer, envieux, je préfère dire, face à tant d'expositions que j'ai pu voir des « plus grands jusqu'aux plus petits » que je considère la peinture comme une autre expression du verbe: parler avec les yeux quand ils s'allient de complicité avec les mains, les doigts. Il me semble d'ailleurs que j'écris comme je peins, que je peins comme j'écris: avec les plumes de mon cœur.
"Et quand vient le soir, le rouge et le noir..." huile sur toile (14 X 22 cm, 1984) Cela fut d'abord un photo, puis un poster. Je l'avais prise en 1978 alors que j'étais en reprise de formation dans un centre pour adulte. Quand je regarde, la photo, la toile, le poster, me revienne toujours ces paroles de Brel et tout me paraît possible ...
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